Exercice "PJ", au plus près du réel

L’ENSP s’éveille, mais il n’est que 3H30 à Saint-Cyr au Mont d'Or! Et pour cause : c’est le début d’un exercice phare dans la formation initiale des commissaires stagiaires : "La conception d’un service opérationnel", nom de code : MFI 13, organisée par les divisions "Investigation - Police Judiciaire" et "Renseignement - Sécurité Nationale".

 Avisée en milieu d'après-midi la veille, la 66ème  promotion s'était, dans un premier temps, affairée à concevoir un dispositif opérationnel de surveillance selon  4 scenarii établis par leurs formateurs.

Le matin même, rapidement paré de son équipement de policier de terrain, dont certains matériels prêtés par des services lyonnais spécialisés , chacun se retrouve en amphithéâtre, transformé en commissariat pour l’occasion, afin de prendre connaissance de son rôle : les commissaires affectés en renseignement entament leurs surveillances d'individus suspects, ceux en investigation sont en alerte ... et ignorent encore le moment et la nature de leur saisine... Au fil des heures, les filatures mèneront les différents groupes en dehors de l’école, dans un périmètre élargi jusqu'aux communes avoisinantes.
 

Nouveauté cette année  : dix auditeurs de justice en formation initiale à l'ENM, et un de leurs professeurs,  "observateur au PC radio", participent activement à cet exercice grandeur nature,  ainsi d'ailleurs que deux commerçants du village. Le nombre de plastrons a été augmenté et des personnels de l'école deviennent acteurs d'un jour, braqueurs ou otages selon les cas.
 

Deux des scenarii présentant un niveau de danger supérieur, les élèves font appel à un service spécialisé pour donner l'assaut final. Cette année, il s'agit de la Brigade de Sûreté départementale de la SD du Rhône. Pas le temps de souffler pour les chefs de dispositif qui, à l'issue des interpellations, sont aussitôt sollicités par la presse pour une interview télévisée. A l'issue de l'exercice, chaque groupe débriefe avec l'équipe pédagogique et les professeurs associés, en visionnant notamment les images enregistrées par caméra GoPro installées sur les plastrons lors des interpellations.

"Pas de réussite sans la collaboration de nombreux services de police", expliquent les formateurs concepteurs de cette simulation. "L’objectif est de confronter les futurs commissaires à la conception, la mise en place et la direction d’un service opérationnel, de savoir articuler différents services, rédiger les nombreux actes afférents à ce dispositif" . Cet exercice permet de travailler de façon dynamique et dans des conditions proches du réel, y compris la judiciarisation du renseignement. "C’est l'opportunité pour eux d’appréhender les difficultés inhérentes à de telles situations et d’entrevoir les grands principes régissant la surveillance et la filature" .

Pour cette troisième édition, les remerciements sont adressés aux  nombreux collègues et partenaires, garants de la très grande efficacité de cet exercice qui dépasse les frontières de l'ENSP.
 Dans ce générique de fin , nous retrouvons :

- le chef de la brigade de stupéfiants de Marseille (13) de la DIPJ 13
 - le chef de la circonscription d'agglomération de Conflans-St-Honorine (78), DDSP 78
 - les chefs et fonctionnaires de la Brigade de Répression et d'Intervention de Lyon
 - l'adjoint au chef de la Division Nationale de Recherches et Appui du Service Central du Renseignement Territorial de la DCSP
 - la  Brigade de Sûreté Départementale de la Sûreté Départementale du Rhône,  DDSP 69
 - le SGAMI Sud Est , la DDSP 69 
 - les équipes pédagogiques et autres personnels de l'ENSP, sur ses deux sites .