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La 71e promotion de commissaires de police accueille le DCPJ

© ENSP

En clôture du module de formation PJ, la 71e promotion a eu l’honneur de recevoir Jérôme BONET, actuel directeur central de la police judiciaire. Qu’est-ce qu’un bon enquêteur, quelles sont les dernières actualités et les évolutions à prévoir pour la PJ française… Un moment d’échanges propices aux conseils, particulièrement apprécié par les élèves.

Monsieur Jérôme BONET, s'est attaché à dresser un portrait des plus précis du métier de commissaire en police judiciaire, en insistant sur la passion que l'on pouvait ressentir à être en première ligne face à la menace que représente la criminalité organisée pour notre société.

Durant plus de deux heures, il a pu apporter des réponses aux nombreuses questions posées, de la part tant d'externes que d'internes issus du judiciaire, notamment sur la possibilité d'intégrer cette direction spécialisée en début de carrière.

L’occasion pour nous de revenir sur un module de formation exigeant, savamment organisé afin que les exercices collent à la réalité du terrain. Rencontre avec Christophe GABILLARD, commissaire divisionnaire et chef de la division investigation et police judiciaire de l’ENSP.

La promotion sort tout juste d’une semaine d’exercices : investigation, filatures, et interpellations ! En quoi ces simulations sont-elles importantes ?x

Il faut tout d'abord préciser que ces exercices se sont déroulés en coopération avec nos collègues de la division du renseignement. Cette dernière a fait travailler les élèves la semaine précédente sur un scénario devant aboutir à la transmission d'une information crédible à un service judiciaire pour lui permettre d'initier une enquête. C'est ensuite que les exercices PJ ont été mis en place. Ils avaient pour but de permettre la mise en œuvre des connaissances théoriques étudiées, via un exercice se rapprochant au plus près d'une situation réelle, hors de l'enceinte de l'école. Ils permettent aux élèves de mesurer la difficulté du terrain, de diriger un groupe dont les composantes sont dispersées dans un dispositif où on est tour à tour, les yeux, et celui qui dépend de la vision du collègue pour ne pas perdre les objectifs suivis.

Ils doivent également gérer les impromptus rencontrés : le camion de livraison qui vous bloque la rue, la pluie, l'obscurité, un espace dense ou au contraire à découvert. Pour celui qui joue le rôle de chef de groupe, il y a la pression de la bonne décision à prendre dans un minimum de temps : a-t-on suffisamment caractérisé les faits pour interpeller, si oui quand ?

Cette prise de décision sera leur quotidien, que ce soit sur le terrain ou au bureau en analysant les informations transmises par ses collaborateurs. Etre prompt sans se laisser emporter par la précipitation ou l'affolement, tel est le défi à relever.

Ensuite, il s'agit de leur montrer la difficulté du terrain, pour qu'ils en aient conscience quand ils devront apprécier le travail de leurs collaborateurs. 

Enfin, les groupes étant encadrés par des collègues de terrain pratiquant tous cet exrcice depuis de nombreuses années dans les services les plus capés en la matière (Paris, Marseille, Lyon, Nantes), ils ont pu bénéficier des conseils les plus avisés et qui leur seront utiles quel que soit leur futur service. Il s'agissait également d'une leçon de management dans la conduite d'une équipe dans un contexte rendu tendu par l'accélération des fait.

Qu'attendiez-vous des élèves ?

Nous attendions des élèves une sérieuse préparation de l'exercice en amont, une forte implication et une grande concentration dans la mise en œuvre de l'exercice. N'oublions pas qu'ils agissaient dans un cadre réel, en ville, en campagne avec tous les risques inhérents à un espace partagé avec la population, automobile ou piétonne. On leur demandait le respect des règles apprises, tant techniques que juridiques, tout en s'adaptant aux contingences de la voie publique et du comportement des acteurs jouant le rôle des objectifs. Ceux-ci étant également des élèves, sélectionnés pour leurs compétences acquises au cours de leurs carrières, nous attendions d'eux d’être à la fois des acteurs crédibles et des pédagogues. Même si l'exercice revêt un côté ludique, il faut rester sérieux.

Quel bilan faites-vous de ces simulations ?

Pour dire vrai, je ne m'attendais pas à un tel niveau de performance. Bien entendu, on ne devient pas un bon filateur en deux jours, cela nécessite des années d'expérience, mais pour des impétrants, ils ont étonné nos professeurs associés pourtant présents chaque année. 2020 peut être considéré comme un bon millésime !

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