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La France et le CEPOL, pionniers dans la problématique des violences urbaines

© ENSP

La première conférence du Collège Européen de Police (CEPOL) sur les violences urbaines s’est déroulée à l’Ecole Nationale Supérieure de la Police du 15 au 18 novembre 2011. Elle a rassemblé 25 participants venus de 13 Etats membres et de pays associés ont participé, dont trois commissaires de police français.

Trois directions centrales de la police nationale ont participé à l’organisation de cette formation-pilote du CEPOL avec l’ENSP : la Direction Centrale de la Sécurité Publique (DCSP), la Direction Centrale des Compagnies Républicaines de Sécurité (DCCRS) et la Sous-direction de la Formation et du Développement des Compétences de la DRCPN.

Deux partenaires européens, l’Institut Supérieur de Sciences policières et de Sécurité Intérieure du Portugal (ISSPSI) et la Garda Siochana d’Irlande ont également contribué à la préparation et à l’animation de la conférence. Sergio FELGUEIRAS (ISSPSI), Francis CLERKIN (Garda) et Didier MARTIN (DRCPN) ont tenu une place essentielle de modérateurs des trois journées de conférence.

Au cours de la cérémonie d’ouverture, la directrice Hélène MARTINI, membre du Conseil d’Administration du CEPOL, a insisté sur la nécessité des échanges de bonnes pratiques au niveau européen sur la problématique des violences urbaines qui affecte désormais de nombreux états membres.

Jacques FOURNIER, directeur central de la Sécurité Publique, a expliqué de quelle manière les évènements récents ont influencé les méthodes de travail et les pratiques des services chargés de la police au quotidien.

Luc PRESSON, directeur central des Compagnies Républicaines de Sécurité, a souligné l’intérêt d’une force de maintien de l’ordre bien entrainée et bien préparée à affronter des évènements violents d’envergure.

Après ces allocutions liminaires, le sociologue et chercheur réputé Sébastian ROCHE a proposé une typologie des motivations, des actions et des auteurs afin de clarifier le concept de violence urbaine et de partager une définition et une compréhension commune de ces phénomènes. Les analyses d’évènements récents présentées par Didier JOUBERT, conseiller du Directeur Général de la Police Nationale, ont complété ces propos et démontré au public la pertinence et l’intérêt des travaux sociologiques et institutionnels français dans ce domaine.

Un panel d’experts allemands, anglais, français, hollandais et portugais, ainsi que les participants eux-mêmes ont ensuite proposé leurs approches et leurs expériences au cours de sessions plénières ou durant les travaux des groupes, sur les thématiques suivantes :

  • La détection précoce et l’analyse des signaux précurseurs pour une approche policière proactive,
  • La gestion de crise, prenant en compte les personnels, l’ordre public, le judiciaire, les médias,
  • l’identification de nouvelles pistes de coopération au niveau européen.

Enfin, Laurent BORREDON, journaliste au Monde, et Bryan SPENCE, chef de police au Royaume Uni, ont traité de la couverture médiatique des évènements et de la gestion des media.

Ces présentations et débats ont été illustrés par une visite à la Compagnie Républicaine de Sécurité n° 45 de Chassieu, placée sous l’autorité du directeur zonal Christian SIGNOUREL.

Au cours de cette visite, les participants ont assisté à des présentations des tactiques d’intervention, des équipements et des matériels des CRS.

Nos partenaires européens ont été impressionnés par le professionnalisme de ces unités et par les présentations des drones et des équipements d’éclairage et de vision, amenés sur site par Francois du PREY DE LA RUFFINIERE et son équipe du Service des technologies et des systèmes d’Information de la sécurité Intérieure (STSI²). En fin de visite, Alain CISOWSKI, commandant le Groupement aérien de la région de Gendarmerie Sud Est a présenté un des hélicoptères EC 135 utilisés lors d’interventions récentes à Grenoble et à Lyon.

Albert DOUTRE, directeur départemental de la Sécurité Publique du Rhône, a souligné l’intérêt pour l’autorité civile de disposer d’une palette de moyens humains et technologiques pour éclairer ses décisions au cours des opérations d’ordre public.

Les participants ont apprécié dans ce programme très intense, la richesse des sujets (la gestion des médias, la modélisation de la prise de décision, la détection précoce des troubles...) et l'apport des échanges de pratiques et d'expériences.

La France et le CEPOL ont joué un rôle pionnier en proposant, avant son inscription dans l'agenda politique de l'Union, une activité de formation de niveau européen sur les phénomènes de violences urbaines.

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