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Mouvements contestataires : une nouvelle formation proposée par l'ENSP !

© ENSP

Contestation sociale et environnementale, "animalistes" ou anarchistes… comment la police, et notamment les renseignements, fait face à ces nouveaux mouvements ? C'est la question sur laquelle une quarantaine de stagiaires se sont penchés à l'ENSP en ce début de semaine.

Aborde-t-on de la même façon un hooligan et un militant écologiste radical ? Les nouveaux mouvements contestataires demandent-ils aux policiers, du renseignement au maintien de l'ordre, de s'adapter ? Pour cette toute nouvelle formation, l'ENSP se plonge au cœur de l'actualité et poursuit sa volonté d'être toujours au plus près des réalités du terrain. Le capitaine Loïc AUDOUX , chargé de formation à la division renseignement et sécurité nationale de l'ENSP nous explique tout !

L’ENSP a souhaité élargir et actualiser le champ d’un stage proposé en 2019. C’est donc la première fois que l'ENSP forme sur un sujet tel que la contestation sociale, environnementale, ou « animaliste ». Pourquoi faire ce choix aujourd'hui ?

Le stage presque similaire portait sur les "mouvements contestataires violents et hooliganisme". Pour cette session, nous avons choisi de faire référence à l'ultra gauche (UG) dont des émanations peuvent s'avérer subversives à certaines occasions, comme par exemple les black blocs, les zadistes, les anarchistes, les animalistes voire des environnementalistes. Bref, cette mosaïque qui compose aujourd'hui l’ultra gauche, qui profite largement de la perte de vitesse de certains syndicats traditionnels identifiés de gauche, mais aussi de certains partis politiques français, et qui inquiète au plus haut sommet de l'État. Il n'est plus rare de constater en effet la présence de certains groupuscules hostiles dans la rue au milieu d'une manifestation, déclarée ou non. Leur présence nécessite beaucoup d'attention en termes de maintien de l'ordre, pour éviter autant que possible des scènes de destructions volontaires de tous les biens représentant le capitalisme, et des scènes d'affrontements avec les forces de l'ordre.

Mais alors le travail des policiers est-il différent, tant en termes de renseignements que de maintien de l'ordre, sur ces sujets ?

Non, si ce n'est que les services de renseignement sont mis à contribution de manière très significative, autant pour déceler l'émergence de ces groupuscules de l'UG, que sur les risques qu'ils représentent. En d'autres termes, il s'agit d'anticiper leurs venues à certaines occasions, et de prévoir les risques inhérents avec la mise en place de moyens sécuritaires adaptés : décision liée au parcours d'une manifestation, élaboration et mise en place d'un service d'ordre adapté par les autorités policières et administratives, avec éventuellement des renforts gendarmes.

Pour bâtir cette  formation, l'école s'est adressée à des  intervenants spécialisés et issus de milieux très divers : commissaires au SCRT (service central du renseignement territorial), professeur d'université spécialiste du monde agricole, directrice de recherche au CNRS spécialiste des mouvements écologistes, ou encore directeur de recherche au CEVIPOF (centre de recherches politiques de Sciences Po) . Quels objectifs sous‑tendent cette formation ?

Le choix pour ce stage s'est effectivement porté sur des interventions d’universitaires, de sachants en miroir d'autres interventions de responsables de services de renseignements, spécialisés dans  cette thématique. En définitive, notre objectif est d'apporter un éclairage historique, actuel mais aussi d'apporter un diagnostic précis de la mouvance contestataire en France en 2021 à un public de professionnels concernés. Durant trois jours, les 40 participants ont la possibilité d'aborder cette thématique grandissante depuis quelques années. Ils pourront également échanger entre eux, car si nous avons une majorité de commissaires et d’ officiers de police, notre formation s'adresse aussi à des officiers supérieurs de gendarmerie, à des magistrats et des membres de l'IGA.

 

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