Questions fréquemment posées sur le nouveau dispositif de formation professionnelle initiale des commissaires de police.
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Il s’agit d’appliquer le principe selon lequel un apprentissage se réalise plus efficacement lorsque l’on a des informations fiables sur ce que sera réellement son métier. Les retours d’expérience des promotions ont montré qu’il s’agissait d’un point faible de l’ancien dispositif, les collègues étant souvent surpris par la réalité de l’exercice professionnel lors de la prise de poste.
Avoir un positionnement de commissaire suppose, dès le début, de s’intéresser autant aux activités quotidiennes du commissaire de police qu’à celles des collaborateurs, et ne pas rejeter celles qui sont moins attractives.
L’élaboration puis la soutenance d’un mémoire professionnel, permet de travailler, sur un sujet de sécurité intérieure, une méthode de diagnostic, d’élaboration et de mise en place de projet indispensable aux fonctions de conception et de direction.
Pendant les dix-huit mois de la période du socle, les commissaires stagiaires font deux stages obligatoires en sécurité publique ou à la préfecture de police. Ceux-ci doivent leur permettre d’observer et de participer à toutes les fonctions ; investigation, ordre public et paix publique, information générale.
Il est demandé aux collègues de sécurité publique et de la préfecture de police, lorsque des affaires sont reprises par d’autres services, de permettre au stagiaire de suivre cette reprise sur une courte durée de façon à constater l’articulation entre les services et les différences dans les modes de travail.
D’autres occasions de connaître les directions plus spécialisées se présentent avec des stages individualisés d’observation organisés à la fin du socle
en fonction des parcours personnels. Ces stages courts devront permettre d’observer les activités dominantes dans les directions et en particulier celles du commissaire.
Il est demandé aux collègues de sécurité publique, lorsque des affaires sont traitées en liaison avec des partenaires ou nécessite l’intervention d’autres institutions, de permettre au stagiaire d’observer cette liaison ou intervention sur une courte durée de façon à constater l’articulation et les caractéristiques de leur rôle.
Par exemple pour le suivi d’une présentation à la Justice, il ne peut y avoir qu’avantage à suivre la chaîne de traitement pénal, de la garde à vue à l’incarcération. Des suivis de cette nature peuvent avoir lieu pendant le stage d’adaptation à l’emploi.
Enfin, lors de la phase de préparation à la prise de poste, le futur chef de service rencontre préalablement à sa prise de fonction.et sur les indications de sa direction, les interlocuteurs extérieurs essentiels.
Après un socle permettant d’acquérir les ressources fondamentales et transversales du métier, le choix anticipé permet au stagiaire :
d’utiliser ce que l’on a déjà appris dans le contexte le plus proche possible de son premier emploi
d’acquérir certaines ressources techniques spécifiques à cet emploi,
par la mise en situation et/ou par des formations organisées pour les jeunes collègues ou les plus anciens en changement d’emploi.
Il se fera, en principe, dans la ville du centre de stage habituel, dans un service équivalent, c'est-à-dire consacré aux mêmes fonctions. Un futur chef de circonscription devra donc faire son stage auprès d’un chef de circonscription. Un futur chef de division de police judiciaire fera l’intégralité de son stage auprès d’un chef de division d’une DIPJ ou d’un SRPJ. Des aménagements seront nécessaires pour la préfecture de police et des services spécialisés.
La professionnalisation des jeunes collègues constitue un défi à relever pour tous les commissaires titulaires. Tout commissaire de police confirmé peut se voir confier par sa direction d’emploi le rôle d’accompagnant d’un commissaire en stage d’adaptation à l’emploi.
L’objectif de ce stage est que le nouveau commissaire soit mis en situation d’observer et de participer à des activités professionnelles équivalentes à celles qui lui seront demandées dans son premier poste.
Il peut observer toutes les dimensions du travail de son collègue titulaire, exercer certaines activités avec lui ou pour lui, en sa présence ou avec la possibilité de faire appel à lui. Dans tous les cas de figure il peut recueillir auprès de son collègue titulaire les informations qui lui sont nécessaires pour comprendre ce qu’il fait et pourquoi il le fait.
Le titulaire se comporte en « compagnon » montrant au quotidien sa connaissance du milieu professionnel et son savoir-faire dans les activités du commissaire de police. Il ne se transforme pas en enseignant.
Il reçoit les interrogations du jeune collègue sur lesquelles il ne porte pas de jugement de valeur et est attentif aux demandes de conseils ou d’orientations formulées par le stagiaire. Il n’est pas censé personnaliser le commissaire idéal, mais donner au stagiaire l’occasion de
repérer en situation les normes, règles et techniques de la direction d’emploi.
Accepter de travailler en « doublure » avec le stagiaire est un préalable incontournable.
C'est-à-dire faire faire par le stagiaire devant soi, éventuellement après avoir agi devant lui.
Par principe, le stagiaire ne doit pas se voir confier dès son arrivée l’intérim d’un poste vacant……puisque le titulaire du poste doit être présent ! En revanche, après une période en doublure il est tout à fait possible de confier une période d’intérim du titulaire du poste. Pour les permanences il est recommandé d’agir de la même manière.
A la prise de fonction en septembre le nouveau chef de service est immédiatement pris dans le flux des activités quotidiennes et ses premières rencontres avec certains partenaires, voire autorités, n’ont très souvent lieu qu’à l’occasion de problèmes de fonctionnement. Il y a pour les mêmes raisons des difficultés à prendre le minimum de recul nécessaire à l’analyse du service pour décider, concevoir et mettre en oeuvre des évolutions.
Cette phase de préparation à la prise de poste offre la possibilité d’une meilleure entrée en contact avec l’environnement et un temps d’analyse qui ne sera plus jamais réalisable par la suite.
Elle permet également la connaissance de la géographie locale et le règlement des divers problèmes personnels d’installation, enlevant quelques éléments de pression lors de la prise de fonction tout en améliorant la disponibilité et la réactivité.
La conception de cette période, après le stage d’adaptation à l’emploi, fait écho à une difficulté exprimée depuis plusieurs années à l’occasion des retours d’expérience des promotions.
Le commissaire stagiaire est aux yeux de tous le futur chef de service, mais administrativement il n’en a pas le statut avant le mois de septembre, moment de son
installation effective. Si le commissaire précédent a déjà quitté le poste, l’intérim est forcément assuré par un collaborateur direct, celui qui assure ce rôle pendant les absences du chef de service.
Donner au stagiaire la responsabilité du service pendant cette phase serait l’empêcher de réaliser ses prises de contacts et de prendre le recul nécessaire à l’analyse, mais constituerait également le désaveu de la capacité et de l’obligation de l’adjoint à tenir son rôle prévu par les textes.
Tout au plus pourrait on admettre l’utilisation du stagiaire en renfort d’un autre service de la même direction territoriale. Si le commissaire devant être remplacé est toujours présent, ce qui pour le moment constitue une hypothèse marginale, il peut associer en doublure le stagiaire mais en aucun cas lui déléguer sa responsabilité.