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Régulation sociale des affects

L’étude sur « la régulation des affects dans les professions à risques émotionnels » a été menée par M. Thomas Bonnet, sociologue, par convention entre l’ENSP et le Laboratoire CERTOP – UMR 5044CNRS de l’Université de Toulouse Jean Jaurès.

Abordant les thématiques de la formation, de la socialisation professionnelle et émotionnelle, de la mémoire du collectif et de l’élaboration de la « bonne distance », le travail de recherche cherchait à placer les professionnels au cœurs des dispositifs de prévention des risques émotionnels .

Pour cela M. Thomas Bonnet a procédé à une étude comparative de trois professions : les porteurs et maîtres de cérémonie dans les pompes funèbres, les adjoints de sécurité et gardiens de la paix dans la police nationale et plus particulièrement dans une brigade de police-secours et enfin les auxiliaires de puériculture et infirmières diplômées d’Etat dans un service pédiatrique pluripathologique. Ces professions se ressemblent fortement car elles sont toutes trois impactées par la nature même de leurs activités. Que l’on pense aux familles endeuillées pour les pompes funèbres, aux enfants hospitalisés et à leurs familles à l’hôpital ou encore aux victimes et aux prévenus face à la police, on peut dire que les professionnels étudiés sont amenés à travailler avec un public éprouvé et éprouvant.

Ce public est d’autant plus éprouvant pour les professionnels que ceux-ci ne peuvent se comporter à leur égard comme ils l’entendent. Ils sont très souvent contraints de mettre en œuvre un travail émotionnel, c’est-à-dire simuler ou réprimer leurs émotions, lorsqu’ils sont en interaction avec leurs usagers.

En observant les enquêtés sur leurs lieux de travail, en interaction avec leurs usagers et leurs collègues, il a été possible de questionner leurs pratiques et leurs représentations du travail. Ces observations ont ensuite été couplées à des entretiens individuels et collectifs approfondis avec les enquêtés afin de pouvoir mettre un discours sur leurs actes. L’étude de chaque collectif de travail s’est étendue sur une durée de trois mois.

 

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