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Frères et collègues de promo à l'ENSP

Tristan et Yohann ont 13 mois d’écart, ils ont grandi en Seine-et-Marne (77) et sont aujourd’hui tous les deux officiers stagiaires de la 28e promotion à Cannes- Écluse. L’occasion était trop belle : nous sommes allés à la rencontre de ces frères travailleurs et passionnés !

Il ne s’agit pourtant pas d’une histoire de famille ! Tristan et Yohann sont les seuls policiers de leur entourage. Aussi proches en tenue qu’en civil, les deux frères ont pourtant un parcours bien différent. Ils nous racontent :

 

Comment êtes-vous entré dans la police ?

Yohann : « Nous avons passé le concours de gardien de la paix la même année, en 2007, nous étions même l’un devant l’autre dans la salle d’examen. À ce moment-là Tristan était déjà ADS alors que moi j’avais suivi un cursus scolaire tout autre. J’avais envie de changer et d’être au service des citoyens. Et puis ce qu’il me racontait de son quotidien m’a donné envie, même si au départ le métier de policier n’était pas une vocation ».

Tristan : « Nos chemins se sont séparés tout de suite après le concours de gardien puisque le hasard a fait que je sois issu de la 216e  promotion alors que Yohann fait partie de la 217e . J’ai fait mon école de gardien à Reims et lui à l’ENPP (Paris) avec trois mois de décalage » .

 

Vous êtes-vous retrouvé ensuite ?

Yohann :  « Non. Nos parcours sont bien différents. Après l’école j’ai atterri à Clichy-la-garenne en PS jour, puis ensuite j’ai rejoint un service d’investigation avant de me retrouver à la sureté territoriale des Hauts-de-Seine en 2011 où j’ai passé mon bloc OPJ et où j’ai terminé chef de groupe ».

Tristan :  « Moi j’ai commencé dans un commissariat du 19e  arrondissement car je voulais de l’action. J’ai commencé comme ilotier pendant deux ans, ensuite j’ai eu un parcours de 5 années dans le judiciaire (SAIP, BLPF, BUI) et 7 ans de BAC. J’ai également passé le bloc OPJ quelques mois avant d’intégrer l’ENSP ».

 

 

Pourquoi et comment est venue l’envie de passer le concours ensemble ?

Tristan :  « J’ai eu la chance d’être dans un groupe à la BAC avec une très grande rigueur professionnelle, ce qui m’a poussé à sortir de ma zone de confort. J’avais envie de m’accomplir et d’aller chercher des choses meilleures à tous les niveaux. J’en ai ensuite parlé à Yohann, qui avait de son côté déjà un positionnement d’officier dans son poste ».

Yohann :  « Oui, suite à un événement particulier. Notre officier commandant est décédé du jour au lendemain. Cela n’a pas été facile. J’ai alors été nommé chef de brigade en co-gérence, pendant 8 mois jusqu’à ce qu’un nouveau commandant arrive dans le groupe. À ce moment-là je me suis dit « pourquoi pas moi ».  Devenir officier c’était aussi une recherche de plus d’autonomie. Nous avons donc commencé à préparer le concours ensemble. Nos parcours différents, nos points de vue différents, notre approche personnelle du management nous ont beaucoup aidé. On s’appelait tous les jours pour débattre de tel ou tel cas ».

Tristan :  « Et puis cette décision de passer le concours s’est prise avec de réelles convictions et énormément de passion pour chacun de nous. Nous avions la volonté de devenir de bons cadres, plus que de passer un grade. On s’est rejoint là-dessus » .

 

C’est comment d’avoir son frère dans la même promotion ?

Yohann :  « C’est rassurant ! Bien que nous ne soyons pas dans la même section, nous sommes voisins de chambre donc nous avons toujours un repère ».

Tristan:  « C’est vrai. Nous ne sommes pas tout seul dans cette aventure. Cela nous rapproche encore plus je crois. Nos parcours convergent à nouveau, jusqu’à ce qu’ils divergent, on en profite. ».

 

Êtes-vous proches dans la vie de tous les jours ?

Tristan :  « Oui nous avons très peu de divergences et beaucoup d’appétences communes même si Yohann est plus série tv que moi ! (rires).  Nous aimons les mêmes choses, nos configurations familiales sont similaires et on se voit régulièrement ».

Yohann :  « Nous faisons beaucoup de sport et on se dit tout. Même les jours où nous sommes en « e-formation » nous nous appelons. On se pose des questions et on se raconte ce que l’on vit en stage ».

 

Comment abordez-vous votre scolarité ?

Yohann :  « D’abord c’est une chance. C’est la possibilité de se remettre en question, de se repositionner. Ce n’est pas toujours facile mais on en est très contents et on l’aborde avec beaucoup de motivation ».

Tristan :  « C’est un bel enjeu. Nous ne sommes qu’à la moitié de notre carrière, ça nous propulse vers autre chose et rien ne dit d’ailleurs qu’on s’arrêtera là. Nous avons la chance d’avoir tous les deux des épouses qui nous encouragent malgré les complications que la scolarité peut engendrer ».

Quelles sont les qualités qui font de votre frère un bon flic ?

Tristan :  « Nous sommes tous les deux passionnés avec l’envie de bien faire. Je dirais que Yohann est compétent, juste et droit ».

Yohann :  « J’allais dire la même chose ».

 

Vous êtes actuellement en stage, comment ça se passe ?

Yohann : « Je fais de la VP à Élancourt et Trappes, c’est intéressant. Cela faisait longtemps que je n’avais pas été sur le terrain car je faisais surtout de l’enquête. On touche du doigt les premiers aspects du travail d’un officier ».

Tristan :  « Pour ma part je suis dans le centre de Paris et je le vis très bien ! C’est très rythmé avec beaucoup d’activités différentes à découvrir. Top ! »

 

Qu’attendez-vous de votre formation pour devenir un bon officier ?

Tristan :  « Des compétences. On ne peut pas être un bon officier sans compétences humaines, managériales et techniques. De la justesse aussi, savoir trouver le bon équilibre entre ce dont les équipes ont besoin et ce dont le service a besoin ».

Yohann :  « Je suis d’accord. Savoir prendre des décisions justes ».

 

Vous pensez pouvoir trouver la justesse en 18 mois de formation ?

Yohann :  « Les stages peuvent nous amener à ça, en observant et en prenant exemple ».

Tristan :  « À condition de savoir se remettre en question. Pour le reste c’est en nous que ça se joue » !

Quel poste vous fait rêver en sortie d’école ?

Yohann :  « Pour continuer à apprendre le métier je pense qu’il faut d’abord aller en commissariat, mais à moyen terme j’aimerais aller en PJ »

Tristan :  « Je me verrais bien chef BAC dans un commissariat en Ile de France » !

 

Travailler dans le même service n’est pas envisageable ?

Tristan :  « Je ne pense pas qu’on s’entendrait si on travaillait ensemble. On est trop rigoureux et il ne peut pas y avoir deux capitaines dans le même bateau » !

Yohann :  « Et puis nous n’aurions plus rien à nous raconter » !

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