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Les porte-paroles de la PN face à la caméra de l’ENSP

© ENSP

Le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, a souhaité la mise en place de porte-paroles adjoints aux côtés de la nouvelle porte-parole de la police nationale, la commissaire divisionnaire Sonia Fibleuil.
Place maintenant à leur formation… et c’est à l’ENSP que ça se passe ! Un média training spécialement conçu à l’intention des 6 premiers d’entre eux, issus de la sécurité publique, de la police judiciaire, de la PAF, du SDLP et du SNPS.

Le stage, très condensé, se déroule sur deux jours et permet aux intéressés d'aborder, à partir de plusieurs exercices, les différentes facettes de la communication face à une caméra. Interview à chaud, interview au bureau, journal télévisé et débat télévisé… le tout est ensuite débriefé par Arnaud RIVOIRE, rédacteur en chef à France 24. Des apports théoriques sur les fondamentaux de la communication complètent utilement cette formation. Nous faisons le point avec Michel LAVAUD, chef du SiCoP :

Pouvez-vous nous expliquer le contexte de La création de ce stage ?

L’ambition est de densifier la place et la voix de la police nationale dans le débat public et médiatique. Il est important que la police s’exprime sur les sujets qui la concernent. Pourquoi ? D’abord parce que la demande médiatique est croissante. Il est important de pouvoir fournir aux médias des éclairages, des réponses et de la pédagogie sur les actions de la police nationale. Nous devons apporter des réponses techniques, faire valoir plus encore notre expertise métier. Les porte-paroles adjoints, aux côtés de la porte-parole, délivreront un message, au nom de la police nationale, qui s’appuiera justement sur l’expertise qu’ils ont de leur métier et des fonctions qu’ils occupent. C’est important car notre crédibilité, est, demeure et demeurera toujours techniqu.

Quels sont les objectifs de ce stage ?

Je tiens à dire que ce stage est précieux pour nous, pour le SiCoP, pour la DGPN. Pouvoir s’appuyer sur l’ENSP pour batir cette formation est très important. Je me réjouis que ce stage permette à chaque porte-parole d’élaborer son style propre à partir des règles et des outils qui leur sont enseignés. Nous professionnalisons leurs techniques d’intervention mais leur permettons surtout de trouver le style qui est le leur, puisqu’aucun porte-parole ne doit être similaire à un autre. La crédibilité et la légitimité passent d’abord par leur propre expérience professionnelle. Nous nous adressons à des personnes qui dans leur grande majorité ne connaissent pas le monde policier, au-delà de sujets et d’images, il faut donc garder à l’esprit que notre expertise, notre savoir-faire doivent être compréhensibles et accessibles pour être bien interprétés.

Cela demande des techniques, des pratiques professionnelles que nous leur apportons aujourd’hui.

Pourquoi avoir choisi l’ENSP pour cette formation ?

Il faut pouvoir compter sur des savoirs faire solidement implantés et l’ENSP en matière de formation continue maîtrise ces savoir-faire. Sur un sujet sur lequel nous voulions aller vite, l’ENSP nous apportait non seulement la logistique mais également l’expertise.

L’accompagnement du SiCop est fort dans ce projet. Quel est son rôle ?

Bien sûr. D’abord parce que l’action des porte-paroles se déclinera toujours dans le cadre de la stratégie de communication définie et animée par le SiCoP, sous l’autorité du DGPN. Ensuite, de manière plus personnelle, je leur fais part de mon expérience puisque j’ai assumé cette fonction de porte-parole pendant deux ans. J’ai donc largement éprouvé les ambitions, les enjeux et parfois les périls liés à la prise de parole au nom des 146 000 policières et policiers français. C’est une parole engageante, une parole examinée, qui laisse peu de place à l’erreur. Il faut faire passer un message clair, concret, concis… je leur apporte mes constatations et mes conseils. Je disais précédemment que la police devait être dans le débat, elle doit l’être notamment quand les débats sont importants, vifs. C’est donc une communication parfois faite d’adversité mais qui est essentielle. Il est hors de question que nous ne portions pas la voix de la police dans des contextes difficiles. Nos collègues attendent cela.

Comment forme-t-on les porte-paroles à aborder cette adversité ?

En leur donnant d’abord notre confiance. Ils ont été volontaires et ont un attrait pour la communication. Il faut ensuite leur faire mesurer le poids de leurs déclarations tout en les rassurant. Et encore une fois en les aidant à trouver le style qui sera le leur. Certains styles seront techniques, d’autres plus humains, basés sur l’échange, d’autres encore sur la hauteur de vue ou encore sur l’aspect tactique… Il n’y a pas un seul style mais en revanche une seule méthode de travail s’appuyant sur la maîtrise des techniques de communication.

Vous êtes vous-même passé par ce stage, quel retour en faites-vous ?

Quel enrichissement d’acquérir de nouvelles techniques et de nouveaux savoirs-faire. Ce sentiment d’apprentissage, de renouvellement, est très appréciable. Je me suis revu pendant ces deux jours à leur place pendant les exercices du plateau Tv, du débat, de l’interview à chaud… À l’avenir, tous auront, je pense, plaisir à se remémorer les premières interviews et comparer ensuite le chemin parcouru avec les prises de parole qui viendront.

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