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Sonia FIBLEUIL, porte-parole de la police nationale : "Je suis en charge de créer cette communauté"

© ENSP

Sonia FIBLEUIL vient d’être nommée porte-parole de la DGPN. En poste depuis une semaine, elle se lance dans un nouveau défi : co-construire la communication de la police nationale avec l’ensemble des 11 porte-paroles adjoints. Pour ça, place à la formation… Et c’est à l’ENSP que ça se passe !

Durant deux jours elle participe au média training spécialement conçu à leur intention (lire notre article précédent ). L’occasion d’aller à sa rencontre et de lui poser quelques questions.

La commissaire divisionnaire a un parcours riche de vingt ans dans la police nationale, pour moitié en sécurité publique et l’autre moitié en police judiciaire. « Mes expériences ont été fortes et diversifiées, à la fois en financier, saisies de patrimoine… et également à l’antiterrorisme de 2014 à 2019, dont je garde un souvenir très marquant » , nous explique la souriante commissaire. Elle fait le point avec nous, tant sur son stage à l’ENSP que sur ses nouvelles fonctions :

Il y aura, à terme, 12 porte-paroles. Pourquoi ce choix ? Et comment abordez-vous ces nouvelles missions ?

Je pense que le directeur général serait plus à même de répondre à « pourquoi ce choix », par contre ce que j’en comprends et en traduis c’est qu’il y a un besoin assez fort de densifier la parole institutionnelle de la police nationale dans les médias. Pour plusieurs raisons. D’une part apporter une certaine diversité à l’image des services et de l’humain qui composent la police aujourd’hui. Il y a également un besoin de représenter les policiers dans toutes leurs composantes de manière plus forte et c’est justement la force de cette nouvelle équipe. Il faut aussi proposer une alternative aux médias avec un regard institutionnel et technique un peu plus marqué qu’il ne l’est actuellement. Pour y arriver nous allons construire, et coordonner toutes nos bonnes idées.

Avez-vous déjà des projets dont vous pourriez nous parler ?

C’est un peu trop tôt, pour l’instant l’heure est à la formation ! L’heure est aussi à l’écoute des demandes des médias et à la découverte de ce monde de la presse. Nous devrons faire preuve d’une forte réactivité et d’une grande disponibilité, mais nous répondrons présents, dans la marge qui est la nôtre bien évidement puisque nous nous situons entre la communication ministérielle et la communication des experts métiers qui resteront au contact des journalistes.

Comment allez-vous fonctionner ?

Notre lien ne sera pas hiérarchique mais évidemment fonctionnel. Je suis en charge de créer cette communauté. Cela commence par se connaître. Je leur transmettrai prochainement un questionnaire de sondage pour savoir comment ils souhaitent que nous communiquions. Je souhaite que nous puissions travailler de manière conviviale et surtout le plus horizontalement possible dans une institution d’habitude très verticale !

De manière plus personnelle, comment abordez-vous la communication ?

C’est un nouveau défi, un nouveau métier. Mais quand on a vécu un nirvana professionnel comme je l’ai vécu, avec des expériences aussi fortes c’est bien de changer totalement d’univers, de se former et de se challenger ! Je le vois comme une fonction exposante mais j’ai décidé, avec ma famille, d’en faire fi. Au final c’est l’institution qui compte. Heureusement j’aime communiquer, je n’ai pas de craintes particulières même si la gestion de l’image est toujours un peu compliquée. On peut avoir peur que nos propos soient déformés ou détournés mais si on se focalise là-dessus on ne fait rien. Il faut se lancer dans le bain et essayer d’en faire abstraction.

Vous êtes justement à l’ENSP pour vous former. Qu’attendiez-vous de ce stage avant d’arriver ?

J’attendais beaucoup de professionnalisation. Sachant que j’allais devenir porte-parole, je me suis renseignée, documentée. Il existe de très nombreuses choses, sous des formes diverses et notamment des TedEX, des médias training ou des décryptages de discours mais le plus souvent pour des hommes politiques… tout ça pris en compte je n’allais pas relire Schopenhauer ! D’autant que je ne considère pas la prise de parole comme un combat mais plutôt comme une volonté de s’exprimer et d’assumer ce que l’on est et ce que l’on fait. Je souhaitais donc surtout essayer de me professionnaliser, d’acquérir une certaine technique ou du moins quelques astuces. Nous avons besoin de ça nous affirmer en tant en tant que porte-paroles. On ne devient pas porte-parole du jour au lendemain, ce n’est pas qu’un titre. Derrière il y a beaucoup d’exercices.

Quel retour « à chaud » pouvez-vous nous faire de ce stage ?

Tous les ingrédients sont réunis pour une bonne formation. L’ENSP bénéficie d’un studio, de vidéastes, d’un journaliste professionnel qui intervient dans la formation depuis près de 10 ans… Ce sont des gens qui apportent un regard bienveillant avec une critique constructive et c’est très appréciable dans un monde où la liberté de nuancer n’est pas très grande. D’une manière générale, les jeux de rôle, les mises en situation, plaisent beaucoup dans la formation. Ils permettent ensuite d’analyser les choses avec un regard un peu plus froid, et là le contrat est vraiment rempli puisque nous enchaînons les différents exercices, nous sommes vraiment dans le concret. Sans parler du fait que nous sommes toujours ravis de revenir dans notre école !

Un dernier mot ?

Je tiens particulièrement à remercier les équipes du SiCoP et notamment Michel LAVAUD. Ils m’ont accueillie dans leurs locaux et surtout ils m’aident à construire ce projet, je pense qu’il faut les saluer !

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