Sécurité des entreprises : l’éthique au cœur des débats

© ENSP

Le Club des Directeurs de sécurité des entreprises (CDSE) organisait son grand colloque annuel le 19 décembre dernier, en partenariat avec l’ENSP. Les locaux de l’OCDE à Paris ont ainsi accueilli 700 personnes dont une cinquantaine de commissaires de police de l’école mais aussi de la Préfecture de police, des directions centrales (DCSP, DCRI) ainsi que de la Direction des ressources et des compétences (DRCPN) et de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN).

Hélène Martini, Directrice de l’ENSP, était présente pour accueillir les participants aux côtés du Président du CDSE, Alain Juillet. "Cette préoccupation du monde de la sécurité privée fait écho au nouveau code de déontologie de la sécurité intérieure" a-t-elle précisé, un signe supplémentaire de la convergence des deux secteurs.

L’éthique, une question d’implication

Un thème particulièrement ambitieux réunissait les différents acteurs : "la sécurité et la sûreté au service de l’éthique". Cinq tables rondes se sont succédées tout au long de la journée, aussi riches que constructives. On retiendra l’importance d’impliquer la gouvernance de l’entreprise dans la politique de sécurité tout comme la nécessité d’instaurer des moyens de contrôle pour les différents types de manquement. L’implication de tous est également un élément essentiel pour une culture d’entreprise éthique, d’après les conclusions des intervenants : d’une part, il est nécessaire de former le personnel, et ce à tous les niveaux ; d’autre part, les règles doivent permettre de protéger l’ensemble des parties prenantes de l’entreprise (salariés et clients notamment).

Gouvernance, formation et contrôle sont donc les trois principaux mots-clés qui ressortent des échanges du jour. Malgré tout, l’éthique continue de susciter des questionnements, notamment dans un monde où la technologie rattrape souvent le droit (vidéo protection, biométrie, drones…).