Conférence : un magistrat nous parle du terrorisme

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11 mars 2004, banlieue de Madrid… Dix sacs à dos abandonnés explosent dans des trains bondés à l’heure de pointe… L’effroyable a été commis : 191 morts et plus de 18 000 blessés. L’Espagne attribuera immédiatement ces attentats à l’organisation séparatiste basque E.T.A. A tort, puisque la procédure démontrera que la responsabilité est aux filières djihadistes alors bien éloignée de la péninsule ibérique. C’était après New-York, avant Londres et avant Bombay… chaque décennie est endeuillée par le terrorisme de masse.

11 mars 2014, Cannes Ecluse en Seine-et-Marne… Dix ans jour pour jour après l’attentat, Samuel Vuelta-Simon, à l’époque magistrat de liaison à Madrid et aujourd’hui directeur adjoint de l’Ecole Nationale de la Magistrature, revient sur ce terrible évènement le temps d’une conférence sur "les convergences et disparités des réseaux terroristes". Il explique, raconte et partage ses expériences tirées de son ouvrage La justice française contre ETA*, qu’il prendra le temps de dédicacer ensuite : "un pays qui ne guette pas les menaces dont il est l’objet est un pays qui s’expose".

L’auditoire était composé d’élèves-lieutenants, d’officiers en stage et d’autres fonctionnaires en visite sur le site. A travers une comparaison des organisations E.T.A. et Al Qaeda, Samuel Vuelta-Simon décrypte pour eux les rouages de la constitution et du fonctionnement de ces réseaux. Cette conférence aura permis de mettre en lumière la porosité entre criminalité organisée et terrorisme dans les organisations clandestines. Ce fut surtout l’occasion pour chacun de mieux appréhender l’importance du renseignement de proximité et de la coopération policière-judiciaire.

* La justice française contre ETA , Aurell et Vuelta-Simon, PUF