Nous contacter

École Nationale Supérieure de la Police

Siège et Site de Saint-Cyr-Au-Mont-d'Or
9, rue Carnot
69450 SAINT-CYR-AU-MONT-D'OR
Tél. : 04 72 53 18 50

Site de Cannes-Écluse
BP 50097 - 77875 MONTEREAU Cedex
Tél. : 01 64 69 35 00

Vous êtes dans : Accueil > Actualités > Le tour du monde des polices : épisode 13 - Le Sénégal

Le tour du monde des polices : épisode 13 - Le Sénégal

Publié le 3 juin 2014
© ENSP

Après la découverte de la police libanaise par monsieur Aouad, découvrons le Sénégal, pays d'Afrique de l'ouest, présenté le 15 mai par monsieur Mamadou Tendeng.

Pouvez-vous résumer votre carrière ?
D'abord je tiens à remercier l'ensemble des personnes qui ont bien voulu assister à la présentation de mon pays, le Sénégal, ainsi que ses services de police.
S'agissant de ma carrière, elle a débuté le 6 mars 2006 par ma formation à l'école nationale de police de mon pays. Après deux années de formation, j'ai été affecté à Fatick, à environ 200 kilomètres de Dakar comme adjoint au chef du service régional de sécurité publique. 18 mois plus tard, j'ai de nouveau été affecté dans la région de Thiès à 70 kilomètres de Dakar comme adjoint au commissaire central de la ville et, en même temps, comme chef de la sûreté urbaine. Un an plus tard, j'ai été affecté à Saint-Louis en qualité de chef du commissariat de l'arrondissement de l'Ile. J'ai dirigé ce service durant 2 ans et demi avant d'être affecté, durant six mois, à la tête du commissariat de Thiaroye, dans la banlieue de Dakar (mars 2013). Il s'agit du service que j'ai quitté pour venir suivre ma scolarité à l'ENSP.
C'est avec un grand plaisir, mais aussi une grande joie que j'avais accueilli la nouvelle de mon admission à l'ENSP. J'avais très sérieusement préparé le concours. C'est donc avec fierté que j'ai intégré cette haute institution en septembre 2013. Je vis très bien ma scolarité. Je dois toutefois reconnaître que je pense tout le temps à ma famille notamment à ma femme et à ma fille qui est née en janvier 2014. Cela était très dur pour moi car j'aurais bien aimé être auprès de mon épouse pour la soutenir et lui exprimer toute ma fierté et tout mon amour. Mais ce qui me rassure, c'est qu'elle a compris pourquoi je suis à l'ENSP. Elle l'a tellement compris qu'elle ne cesse de m'encourager et de me soutenir pendant cette longue séparation.

Votre passage à l'ENSP va-t-il être un accélérateur de carrière ?
Mon passage à l'ENSP est un atout fondamental car cette école dispense des enseignements de qualité. Son rayonnement à l'international n'est plus à démontrer. Tous ces acquis pourront me servir à gravir les échelons sans grande difficulté. En effet, je dois démontrer, sinon prouver que j'ai les compétences requises pour mériter la confiance de ma hiérarchie et de mes autorités. Sur ce plan, le passage à l'école peut constituer un accélérateur.

Que pouvez-vous nous dire sur les différences entre la police sénégalaise et la police française ?
Les différences entre la police française et la police sénégalaise ne sont pas très grandes même si la France a une très grande police moderne et bien équipée. Ce n'est pas le cas du Sénégal qui est un pays en voie de développement. Sinon, ce sont les mêmes missions et les mêmes bases de travail. Sur le plan juridique, les évolutions vont très vite en France ce qui est loin d'être le cas dans mon pays. Ceci est dû également aux différences de niveau social et culturel.

Quels sont les enjeux d'avenir pour la police sénégalaise ?
Les enjeux de la police du Sénégal sont nombreux. C'est d'abord le défi de la formation notamment le renforcement des capacités avec la formation continue. C'est aussi le défi de la lutte contre le terrorisme compte tenu de la position géostratégique du Sénégal qui abrite de grandes représentations diplomatiques telles que la France, les USA, la Grande-Bretagne, Israël, etc. L'autre défi est la lutte contre la drogue et l'immigration clandestine. En effet, le Sénégal se situant à l'avancée la plus occidentale de l'Afrique de l'ouest, il est aussi un carrefour des grandes routes maritimes et aériennes. Cette position fait de mon pays un passage privilégié des narcotrafiquants comme en attestent les grandes quantités de drogue saisies chaque année. Mais nous pensons pouvoir relever ces défis grâce à la coopération avec des pays comme la France.

Quel est le souvenir le plus marquant de votre carrière ?
Le souvenir le plus marquant est mon passage à Thiès où j'ai réalisé de très belles affaires. D'abord les résultats positifs obtenus dans la répression du trafic illicite de stupéfiants avec plus de 200 kilos de cannabis saisis. C'est aussi le démantèlement de deux redoutables bandes de cambrioleurs.
Je profite que la parole me soit donnée aujourd'hui, pour remercier, non seulement les autorités françaises mais surtout l'ensemble du personnel de l'ENSP qui n'a ménagé aucun effort pour rendre notre scolarité très agréable. C'est une expérience très riche que je serais prêt à renouveler. En plus des enseignements de qualité dispensés par les différents intervenants, nous avons beaucoup appris à travers des échanges positifs et constructifs avec les autres élèves de la promotion.

Recommander cette page Haut de page