Formation des policiers : le modèle chinois

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A l’occasion du 5ème forum international sur la police et la formation, M. Justo, Directeur adjoint de l’ENSP et Directeur de la stratégie, des formations et de la recherche, s’est rendu à Pékin, à la rencontre de ses homologues étrangers.

Du 15 au 17 octobre, des représentants des polices des quatre coins du globe étaient réunis à l’Université de la sécurité publique du peuple de Chine (PPSUC) pour partager leurs pratiques en termes d’organisation policière et de formation. Beaucoup de similitudes ressortaient des présentations : mêmes principes pédagogiques, mêmes domaines de compétences, mêmes techniques d’apprentissage, mêmes contextes économiques et sociaux. Autre point commun, l’importance de la relation de confiance police-population reste une priorité pour tous. Le modèle chinois se distingue cependant : le Céleste Empire développe un système pédagogique bien particulier.

Les policiers chinois, une élite

Loin d’être comparables aux nôtres, les chiffres sont tout de même frappants : la Chine, c’est 34 écoles de police dont 22 universités. Fondée en 1948, la PPSUC, à l’origine du forum, est la plus grande université du pays avec plus de 200 000 étudiants formés chaque année et plus de 500 formateurs. A travers cet établissement, la formation des policiers chinois est présentée comme un modèle "intégré". Une académie de police vient compléter l’université. Plusieurs dizaines de Masters sont proposés et constituent une véritable course à la réussite puisque seuls les meilleurs auront la chance d’intégrer la police. L’objectif : faire la différence entre ceux qui recherchent un emploi et ceux qui ont la "vocation".

Les infrastructures de la PPSUC sont toutes aussi impressionnantes. Un quartier entier sert à l’entrainement, une salle d’exercice est dédiée à la vidéosurveillance tandis que la bibliothèque s’étend sur 8 étages ! Le dispositif reste perfectible, la première difficulté étant les débouchés. A la recherche d’un emploi, les nombreux "recalés" de la police sont bien souvent orientés vers les autres administrations du pays.

Le système "intégré" présenté par la Chine est donc totalement différent de celui de la France où la sélection principale se fait en amont de la formation, par concours.