Les élèves-commissaires en surveillance et filature sur la voie publique

© ENSP

Dans le cadre de la formation initiale des commissaires de police, une simulation de surveillance et filature est organisée dans chaque promotion. Durant 3 jours, du 30 mai au 1er juin 2023, les élèves ont ainsi participé à cet exercice grandeur nature organisé dans les rues de Lyon et dans les communes des monts-d’Or.

Leur mission : mettre en place des dispositifs de surveillance et filature sur la voie publique, dans le cadre d’une enquête judiciaire.  L’exercice pratiqué par les 71 élèves de l’ENSP a consisté à suivre un groupe de malfaiteurs, assister à une transaction puis procéder à une interpellation.

À la tête de cette simulation exceptionnelle par son organisation, le commissaire divisionnaire et chef de la division investigation et police judiciaire à l’ENSP, Julien Riffard. Il est l’auteur des scénarii dans lesquels les élèves ont tous joué un rôle. 18 d’entre eux en tant que plastrons (faux suspects). Le restant, une cinquantaine de personnes, jouant le rôle de policiers. 6 groupes se sont succédé à tour de rôle durant les 2 derniers jours de la simulation, le premier étant consacré à une présentation de l’exercice, assurée notamment par un chef BRI. Cette simulation a été rendue possible grâce au concours de 6 commissaires et commissaires divisionnaires, tous chefs de BRI.

Il y a une multitude d’intérêts à organiser cette simulation  » explique Julien Riffard. « Leur  faire toucher du doigt, dans cet exercice qui est très particulier dans son déroulement, la réalité. Organisée sur la voie publique, cette simulation rassemble certaines des difficultés auxquelles ces futurs commissaires vont être confrontés. Ils doivent en effet prendre en compte de nombreuses contraintes telles que les conditions de circulation, le code de la route, parfois la visibilité de l’action. Il faut avoir de l’expérience pour savoir où se positionner, comment suivre, comment ne pas se faire « mordre » (se faire voir), comment voir sans être vu. C’est pour cela qu’on fait appel aux chefs BRI, qui sont des chefs de service particulièrement opérationnels. Ceux-ci font le plus de surveillance au sein de la Police nationale. Ici, dans cet exercice, ils les chapeautent, les guident et les débriefent.  

D’année en année, l’exercice est adapté aux situations que rencontrent les commissaires sur le terrain. En juin dernier, les élèves ont ainsi pu bénéficier d’un nouvel outil : une balise de géolocalisation en temps réel posée sur l’un des véhicules des suspects, permettant un suivi en direct des déplacements. Formés à ces méthodes de travail de terrain, les futurs commissaires ont ainsi une première approche de l’opérationnel, qui leur sera très utile dans leurs nouvelles fonctions.